"Le Secteur Sauvegardé actuel
est créé par arrêté ministériel du 16 Septembre 1991 et
comprend la totalité de l’Intra Muros correspondant à la ceinture
fortifiée du XIVème siècle au droit du terre- plein longeant les
remparts à l’extérieur ainsi que les allées de l’Oulle et les
berges du fleuve jusqu’à l’eau. Le PSMV à été approuvé par
le préfet de Vaucluse le 12 juin 2007."
En orange le premier secteur sauvegardé d'Avignon, celui de la Balance,créé en 1964. Après 20 ans de travaux, tous les Avignonnais savent ce que cela a donné, principalement un ensemble bétonné là où, s'élevaient des immeubles dits trop vétustes pour être rénovés.
Le quartier pendant les travaux, site du Ministère de la Culture.
Parmi les immeubles détruits, toujours sur le site du Ministère de la Culture:
qui abritait cette sculpture :
Le secteur sauvegardé actuel inclue tout l'intra-muros et englobe :
- un site classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco, en bleu, le Palais et le Pont
- deux sites classés, en vert, la Place du Palais et la rue des Teinturiers.
- 141 édifices classés ou inscrits au Patrimoine.
La table ronde du 26 octobre 2012, organisée conjointement par le Master Patrimoines de l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse et Patrice Isnard, a eu le grand mérite de faire le point sur ce dispositif et d'en présenter les principaux acteurs.
Le citoyen lambda, comme moi, même pas propriétaire, n'est pas, à priori, concerné par le secteur sauvegardé. Jamais je n'aurai à déposer de dossier auprès du service des Monuments de France, et heureusement pour moi finalement, car cela semble bien complexe. Renaud Ducastelle, architecte des Monuments de France a en effet confirmé cette difficulté : sur 600 dossiers déposés, seuls 30% peuvent recevoir un avis favorable.
Alors, comme l'a dit Jean-Pierre Guin, avocat, la norme a été établie par les seuls experts, les citoyens doivent l'appliquer sans forcément la comprendre, ni y adhérer.
L'intérêt pour le patrimoine commun est récent, avec des prémisses à la Révolution, ce n'est qu'au XIXe siècle que l'idée d'un inventaire a germé et au XXe que tout s'est peu à peu organisé. Mais il n'y a pas, le Patrimoine d'un côté, les citoyens de l'autre. L'humain est forcément inscrit dans le Patrimoine, il le fait vivre, évoluer. Il faut aussi que le Patrimoine s'adapte aux conditions de vie actuelles, il ne doit pas rejeter l'homme.
Enfin comme il l'a été dit aussi, le Patrimoine à Avignon ne se résume pas au secteur sauvegardé, il inclue aussi, notamment, la ceinture verte et son patrimoine agricole menacé.
La sauvegarde du Patrimoine passe surtout par l'intérêt que les habitants de la ville peuvent lui porter.
Il est ressorti aussi des débats que tous les renseignements collectés par le service des Monuments de France pourraient constituer une formidable base de données et
qu'il manque à Avignon une Maison du Patrimoine.
Il est ressorti aussi des débats que tous les renseignements collectés par le service des Monuments de France pourraient constituer une formidable base de données et
qu'il manque à Avignon une Maison du Patrimoine.
Tout, de ce que sont les secteurs sauvegardés, jusqu'à la règlementation sur :
9 commentaires:
en orange, la Balance et en dessous, comme moi.
Oui il est bien fait le site http://www.secteursauvegardeavignon.fr/
Ah oui, bon rétablissement alors.
Vive ma Maison du Patrimoine !
Organisme indépendant, bien sûr !!!
Ne faut-il pas mettre 1964 à la place de 1694 ?
:D)
Il faudrait enseigner le respect du patrimoine dans les écoles et les collèges, en commençant par raconter aux jeunes l'histoire de leur ville. Les emmener visiter le palais des papes ne suffit pas..
J'ai rectifié 1964, merci Michel. Tilia, je crois aussi que le respect du patrimoine devrait s'apprendre, la Maison du Patrimoine servirait à cela et à bien d'autres choses encore.
À l'école, oui, en espérant faire naître une vocation. Et en ayant trouver des adultes capables de l'aimer le patrimoine. Ce n'est pas seulement une affaire de gratte-papier et de décisions arbitraires : il faut l'aimer et le faire vivre journellement, le savoir faire de ceux qui nous ont précédé.
Tout à fait, il doit rester vivant.
c'est bien beau ce secteur sauvegardé mais la majorité des propriétaires en ignore l'existence et la plupart des projets d'aménagements (en tout cas pour les particuliers) se fait de manière "sauvage": il suffit de lever le nez pour voir les facades défigurées (par exemple par des fenetres en PVC, alors que c'est interdit) et rien ne semble fait pour punir les contrevenants
par contre, c'est vraiment la croix et la bannière quand on veut faire les choses dans les règles;
quand on prend la mesure de la richesse patrimoniale de la ville et de son état de délabrement, on est en droit de s'interroger sur les grandes orientations budgétaires des années à venir
Témoignage qui reflète bien le sentiment général, enfin lorsque les personnes se sentent concernées par l'héritage patrimonial. De grands chantiers de rénovation sont en cours, mais il reste encore beaucoup à faire, notamment pour les trésors littéralement en péril.
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