Retable du à Baochon Imbert- en pierre de Pernes – les statues des niches sont modernes.
Celui-ci est en effet connu pour avoir été un chef huguenot, dans le début des guerres de religion et pour être, bien involontairement lié à la création de la place Pie.
La famille Parpaille (Parpaglia) originaire du Piemont s'était établie à Apt et Avignon au XVème siècle. Jean Perrin, dit Perrinet Parpaille était le fils d'un ancien primicier de l'université d'Avignon, et lui-même docteur de ladite université. Il fut engagé en tant que professeur de droit, triomphe du parti français et camouflet infligé au légat, le cardinal Farnèse qui soutenait la candidature de l'italien Papio. Malgré cela, en 1560, il représente la ville d'Avignon auprès du pape Pie IV pour en faire réviser les statuts. Par la bulle de 1560, les privilèges de la ville sont confirmés et étendus. Le conseil est recruté librement parmi les citoyens fortunés, la justice est rendue par la cour de Saint Pierre, les privilèges des magistrats, des marchés ainsi que les indulgences pour ND des Doms et l'hôpital Sainte Marthe sont confirmés.
En 1560, Perrinet Parpaille, en digne chevalier de l'ordre du Pape prend Malaucène à ceux que l'on commence à nommer huguenots.
En 1561, il s'oppose à l'université d'Avignon, et il est banni de la ville. Il se réfugie à Orange dont il devient président du Parlement et se convertit à la religion réformée.
Ayant échoué à Chateauneuf, il prend Saint Laurent des Arbres et laisse ses troupes saccager l'église. Il est arrêté à Bourg Saint Andéol, alors qu'il est de retour de Lyon où il était allé vendre des ornements d'église. Livré au vice légat, il est jugé militairement et décapité en 1562. Son corps est exposé devant ND des Doms. Le jour même de son exécution, sa maison située vers la commanderie de Saint Jean le Vieux est pillée et rasée par la population. L'emplacement arasé, est inauguré par le vice-légat Laurent Lenzi et prend le nom de place Pie, du nom du pape Pie IV.
Détails du retable
Un bien étrange destin pour un homme non moins étrange, un érudit qui occupa une position de tout premier plan en son temps et qui est connu principalement pour avoir péri et mêlé son sort à celui d'une place d'Avignon et surtout au mot « parpaillot », surnom donné à ses coreligionnaires, même si plus logiquement ce nom dériverait de parpalhon, le papillon en occitan.
3 commentaires:
Il n'y a pas de liens sur les images qui semblent malgré tout liées...
Dans "papillon" il y a déjà "pi" (et "pape" aussi d'ailleurs) : je vote pour le Parpaille parpaillot ! (même si c'était un bougre...)
Oui, de temps à autres Blogger fait son caprice et décrète qu'il me bloque les images, je vais essayer d'y remédier. Pour les deux petites, elles sont liées, mais par mes soins. J'aime bien aussi l'idée que le sobriquet de Parpaillot puisse venir d'un personnage aussi haut en couleurs.
C'est rectifié pour ce qui concerne les images...
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