Les niches sont nombreuses à Avignon, si nombreuses et certaines si belles, qu'il est impossible de rester indifférent(e) à leur présence qui devient familière. Niches aux sculptures monumentales ou oratoires modestes, témoins d'une dévotion particulière ou besoin ostentatoire d'affirmer sa foi face aux autres confessions, sans doute les deux. Comme beaucoup d'Avignonnais, c'est sur mon chemin habituel qu'elles m'ont tout d'abord interpellée et intriguée. Peu à peu c'est leur diversité et leur multiplicité qui ont fait que j'ai été tentée de les dénombrer.
J'ai commencé par photographier celles que j'avais tout d'abord rencontrées par hasard sur ma route. Et là j'ai pu mesurer la difficulté qu'il y a à le faire, car elles sont souvent haut placées et il n'y a pas le recul nécessaire au photographe amateur qui se déplace sans échafaudage. Puis est venue l'envie de l'inventaire et c'est donc munie d'un plan que j'ai continué ma recherche.
Un ouvrage, qui m'a été prêté, m'a aidée dans cette démarche :
Cet ouvrage a été édité en 1985 et depuis, certaines statues ont réapparu (celle de la rue Joseph Vernet par exemple) d'autres ont disparu.
"Hélas, si au XVIIe siècle, Vincent Laudun (dominicain) pouvait recenser plus de 250 statues", il n'en subsiste plus que 150 au XXe siècle...Le temps n'a pas laissé le nom des auteurs de la plupart de ces oeuvres. En une envolée lyrique, Esprit Calvet, le créateur du musée, souhaitait qu'elles soient "presque toutes de la main des Péru". On peut imaginer que certaines sortent réellement de l'atelier de cette lignée d'artistes, mais considérons simplement ces témoignages de la piété populaire dans les rues de notre cité, comme l'originale ferveur que portaient les habitants des divers quartiers de la cité des papes, à le Vierge."
Celles qui ont disparu :
- angle du collège du Roure dans la niche de style gothique
- rue Petite Calade
- rue du Portail Saint Lazare au n°4
- rue Cornue
- rue des Teinturiers
- rue grande Monnaie la statue de la Vierge à l'enfant et celle de la Vierge aux rayons
- l'enfant du groupe de la rue Bouquerie
- rue Aigarden et Trois Testons
- 113 rue des Infirmières
- 98 rue Philonarde - celle qui était sur le balcon
J'ai pu ainsi progresser dans mon inventaire et j'ai découvert des niches devant lesquelles je passais souvent sans les avoir remarquées, par exemple celle qui figure en début d'article, et qui est située au 132 de la rue Carreterie. Le plan en cours d'élaboration est disponible sur google. D'autres blogueurs réalisent aussi cette étude, depuis plus longtemps que moi, comme par exemple Webiane sur son blog
Michel Benoit, meilleur photographe que moi et qui collabore pour les prises de vue ; son blog avignon.midiblogs
Cet article est donc le premier d'une série car la disparition des sculptures m'interpelle et il se peut qu'une vigilance photographique puisse dissuader ? Mais je n'y crois pas vraiment.
4 commentaires:
Le livre est dispo à la mediatheque au dernier etage..et toujours en vente... et vous n'etes pas le seul en effet d'avoir entrepris ce travail...
Celle de la rue G.Puy au niveau du couvent aussi...
Je finis par le savoir, que je ne suis pas la seule... d'ailleurs écœurée je suis de toutes les remarques négatives.
Par contre vos photos vous vous sous estimez vous etes mieux que votre collegue archistatique...et totalement frontal...
Ni vous ni votre collegue vous dites un seul mot du fait que par le passé qqun a essayé de rehabiliter...restaurer...sauver le patrmoine de cette ville...mais vous l'ignorez certainement...
Enfin vous allez dire que je suis encore negatif....
J'ignore en effet de qui vous parlez. Si vous pouvez nous éclairer... Et pour mon collègue, j'espère que c'est lui qui poste ce commentaire, sinon... Merci pour mes photos néanmoins. C'est vrai que je tente de compenser l'infériorité technique de mon appareil photo en recherchant une meilleure lumière, un angle de prise de vue différent... Bref des astuces !
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