27 février 2009

Le monument à Agricol Perdiguier

Dans le square qui porte son nom, une oeuvre du sculpteur Jean Pierre Gras (1879 – 1964).
« Si le nom d’Agricol Perdiguier (1805-1875) n’est guère connu du grand public, il est en revanche aujourd’hui encore tenu dans la plus haute estime par les Compagnons du tour de France, milieu auquel il a consacré sa vie. Cependant, si les Mémoires d’un Compagnon, son œuvre capitale, ont constamment été rééditées depuis 1854-1855, cela traduit un intérêt qui dépasse largement ce seul milieu et témoigne en fait de son statut de témoin privilégié de l’histoire de la classe ouvrière et de celle de la République française au XIXe siècle. » sur le site http://agricol-perdiguier.org/
Agricol Perdiguier est né à Morières en 1805.
Compagnon menuisier sous le nom d'Avigonnais la Vertu, il débute son tour de France dans les années 1820, alors que le compagnonnage est déchiré par les guerres fratricides.
Républicain convaincu, porté par l'esprit de rassemblement et le désir de modernité de la manifestation du 20 mars 1848 qui rassembla huit à dix mille compagnons et près de trois cent mille travailleurs de tous métiers, il est élu député à l'assemblée constituante. Réélu à la Législative en 1849, il siège sur les bancs de la gauche modérée, défendant contre les conservateurs la limitation de la durée du travail. Son discours contre la remise en cause du décret du 2 mars 1848, pour favoriser la libre concurrence, est d'une actualité troublante : "Citoyens représentants....... le décret du 2 mars était une conquête des ouvriers ; ils croyaient que le travail serait dorénavant pour eux moins meurtrier et le salaire assez élevé pour qu'il leur fût possible de vivre en travaillant. Cependant ce décret, qui leur donnait espoir, va être abrogé .... " Choisir entre favoriser la rentabilité ou la consommation... Sur le site de l'Assemblée Nationale. http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/7eo.asp
Le coup d'État de 1851 le contraint à l'exil, exil durant lequel il publie «Mémoires d'un compagnon ». Il revient en France en 1855. Il continue à oeuvrer pour le rassemblement du compagnonnage, qu'il met en scène dans sa pièce « Les Gavots et les Dévoirants ».
Il a entretenu une correspondance suivie avec Victor Hugo, Lamartine, inspire Georges Sand et Eugène Sue, Frédéric Mistral. Il meurt à Paris en 1875 et est enterré au Père Lachaise. Son oeuvre est perpétuée à Avignon, par l'école des compagnons installée dans l'ancien hôtel de Montaigu, rue du Four de la Terre. Ce lieu fera l'objet d'un article spécifique. ICI
« le livre du compagnonnage » son autre oeuvre maîtresse est disponible sur google books.

2 commentaires:

hrms a dit…

Une coquille s’est glissée concernant le coup d’état, il s’agit de 1851 et non pas 1951. De même pour le “décret du 2 mars 1948 “ il doit s’agir de 1848. Il s’agit nullement d’une critique, car celui qui ne fait rien ne risque pas de se tromper, mais d’une anomalie qui risque de surprendre le lecteur habitué a la bonne qualité des articles.

Fardoise a dit…

Merci pour ces précisions, je rectifie. J'ai beaucoup de mal pour discerner les fautes à l'écran et merci pour les commentaires élogieux.