19 septembre 2010

La pharmacie de l'hôpital - Université Sainte Marthe

L'hôpital d'Avignon a définitivement déménagé en 1994 et les locaux ont été occupés par l'université en 1997. Mais l'ancienne pharmacie du XVIIIème est restée en place :


Elle ne peut se visiter que lors des Journées du Patrimoine, mais c'est loin d'être la seule richesse de ces bâtiments reconstruits au XVIIème siècle et qui ont été fort bien réaménagés pour accueillir les étudiants.
Deux institutions qui remontent au XIVème siècle se rencontrent donc ici, l'université, fondée en 1303 par une bulle du pape Boniface VIII et l'hôpital Sainte Marthe fondé en 1354 par Bernard de Rascas et son épouse Louise de Peyregrosse, qui contrairement à la coutume, ne donnent pas l'un de leurs immeubles, mais décident de faire construire cet hôpital dans les faubourgs de la ville. A l'époque la ville comptait deux grands autres hôpitaux, celui du Pont, construit par Bénezet et la maladrerie de Saint Lazare. 



La pharmacie a été installée dans l'ancienne chapelle des religieuses en 1756,  à l'étage se trouve encore un laboratoire, et fonctionne jusqu'à la Révolution. L'apothicaire suivait une formation de 7 ans chez un maître puis était auditionné par les autres médecins, et prête serment. L'apothicaire ne doit pas distribuer de drogues aux filles ni aux femmes (pour éviter de faciliter les avortements). A partir des poudres et élixirs contenus dans les pots, flacons, tiroirs, ils fabrique les préparations dans des mortiers et autres alambics. Les médicaments sont donnés le matin à jeun et le soir. Les plantes sont cultivées dans le jardin. On peut lire le nom des produits sur les pots et tiroirs, quinquina, myrrhe, mercure, souffre, cigüe, feuilles d'or et d'argent... Beaucoup de ces produits proviennent de la foire de Beaucaire et arrivent par le Rhône.

Documentation : fiche élaborée par les enseignants-chercheurs de l'université et plus particulièrement Françoise Moreil et Martine Vidier, que l'on peut se procurer lors de la visite.

11 commentaires:

Brigetoun a dit…

décidément tu économises mes jambes

Fardoise a dit…

Je n'ai pas fini, il reste encore la journée d'aujourd'hui et je ne montre pas tout.

Michel Benoit a dit…

Il manque un pot !!!

Merula a dit…

Superbe ton article sur les journées du patrimoine, cette pharmacie est de toute beauté. on en a une aussi au musée Lascaris, il faudra que j'aille la photographier un de ces jours
je me souviens d'avoir eu le privilège de voir un herbier très connu du musée Requien d'Avignon, une richesse du patrimoine mondial

Fardoise a dit…

Tiens, c'est vrai, il manque un pot !
Certains herbiers du musée Requien ont été exposé l'an dernier, c'est vrai qu'ils sont de toute beauté, surtout celui d'Esprit Requien justement.

jeandler a dit…

Connue dans tout le pays, cette pharmacie!
A-t-elle renouvelée sa carte vitale?
Espérons-le

Fardoise a dit…

Je ne crois pas ! Merci de me faire rire, j'en ai bien besoin en ce moment.

nathalie in avignon a dit…

Bravo pour ta photo du haut Fardoise. Mon appareil à moi a très mal géré la lumière, surexposé au niveau des fresques en haut, sous exposé pour tout le meuble en bois foncé. L'interdiction d'utiliser le flash n'a pas aidé.

Alors avec ou sans traitement numérique d'image (?) bravo pour ta photo !

Fardoise a dit…

Merci Nathalie. Je ne sais plus comment j'ai programmé l'appareil, mais je n'ai pas retouché la photo. En fait avec mon appareil j'ai plus de problèmes avec le flash. Comme quoi !

Bourgue Michel a dit…

La pharmacie est très belle et même encore riche en pots et décorations.
Mais en face dans le hall la bibliothèque est dans un état de décrépitude sous les yeux de tout le monde....
Un film a été tourne à cet endroit ,ils ont démoli portes et étagères..

Fardoise a dit…

Le problème est que cette pharmacie appartient à l'hôpital et non à l'université. Pour le film, duquel s'agit-il, l'histoire de la Prophétie ? Je travaillais encore à l'Université lorsque cela a été tourné, je ne me souviens pas d'avoir entendu parler de dégâts, à part le téléfilm lui-même.