5 octobre 2011

Faut-il pleurer, faut-il en rire ?

Un pion chasse l'autre, formule consacrée qui convient bien au scénario qui se dessine. Qu'elle en est l'origine, la volonté de la Collection Lambert de s'agrandir ? La fermeture du collège Paul Giera, décrété trop dangereux ? Je pencherais pour la première solution, la seconde offrant l'opportunité de déménager l’école d'Art, une nouvelle fois.(*)
L'emplacement de l'ancien collège doit déjà accueillir la "fabrique", lieu de création, de répétition, de résidence d'artistes du Festival d'Avignon,  dont l'ouverture est prévue pour  2013.  L'école d'art, lieu incontournable des rencontres festivalières, la rejoindrait.
Un projet qui semble donc cohérent et qui s'il est encore à l'étude, se trouverait conforté de l'appui de l’État.

Le pourquoi de mon titre ?
Tout d'abord j'avais choisi pour illustrer l'article, l'homme qui pleure et qui rit de Jan Fabre,


déménagé des Vergers d'Urbain V où il était trop exposé, jusqu'à la pelouse de l'école d'art. Je me demandais simplement s'il suivrait l'école d'art.  Les paroles de la chanson de Jean Ferrat ne me sont venues qu'ensuite. Il est excessif de croire que l'on va en pleurer ou en rire, sans doute grincer des dents.
Pour ce qui est de l'avis des étudiants, difficile de parler en leur nom. On leur promet une école flambant neuve, à côté de la Fabrique, elle aussi flambant neuf.  Peut-être l'architecture résolument contemporaine qui fait tant défaut à la ville ? Le seul exemple d'architecture contemporaine, vraiment réussie qui me vienne à l'esprit est le bâtiment sud de l'Université d'Avignon, j'espère que c'est seulement ma mémoire qui me joue des tours...
Mais pourquoi donc excentrer ces lieux, alors que le quartier, lui,  se voit toujours privé d'un collège ? (Voir sur google maps ICI). Il va devenir de plus en plus compliqué de se partager entre tous les lieux du Festival et les rencontres de l'école d'art y perdront peut être.

Au fait, il y avait un lieu, qui certes ne proposait pas une architecture contemporaine, mais qui offrait l'espace, et surtout la proximité du cœur du Festival, la cour d'honneur....  Certains pourtant ont bien dû y penser. Si, l'ancienne prison, au pied du Rocher des Doms.
(*) L'école a déjà quitté d'autres lieux prestigieux, l'ancien Hôtel de Sade, rue Dorée, puis l'ancienne "aumone générale" rue des Lices.

5 commentaires:

Brigetoun a dit…

toujours entendu dire que c'était le désir de la collection Lambert qui avait été déterminant

Fardoise a dit…

Sans aucun doute, s'agrandir, mais pourquoi faire ?

Michel Benoit a dit…

Bon texte !
N'y a-t-il pas eu chantage ?
Lambert ayant menacé de partir...

Tilia a dit…

Typique de la manière dont sont traitées les structures artistiques qui ne "rapportent" pas ?...

Fardoise a dit…

Merci Michel. La Fondation Lambert a une place très particulière dans la ville en effet et en reçoit beaucoup d'aides, et cela n'est jamais suffisant semble-t-il.